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Les Kontes de Kah

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Les Kontes de Kah Empty Les Kontes de Kah

Message  Kah Mer 24 Juin - 11:56

Les Kontes de Kah

Les premier et troisième samedis de chaque mois
A partir de 13h à la milice de Bonta - grilles de la prison







Ceci est une action bénévole de soutien aux prisonniers brakmariens menée par KAH (Korps d’Action des zanaHorias)


A paraître :

  • Le Petit Moodit


Dédicace à Aurius, Nivek et Pharmacixx.

Le post "Les Kontes de Kah (vos commentaires)" à disposition pour recueillir vos reactions, merci


Dernière édition par Kah le Jeu 13 Aoû - 10:17, édité 18 fois
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Les Kontes de Kah Empty Le Roissingue du coffre à stuff

Message  Kah Mer 24 Juin - 11:58

Le Roissingue du coffre à stuff


C'est moi, Kah, disciple Féca, qui parle, et c'est à moi qu'est arrivé cette histoire.
Un jour, en fouillant dans ma poche, je trouve une pièce de cinq kamas. Je me dis :
« Chouette ! Je suis riche ! Je vais pouvoir m'acheter une maison ! »


Et je me hâte de flooder le canal commerce :
- Bonjour à tous. Vous n'auriez pas une maison dans les cinq cents kamas ?

- Cinq cents kamas comment ? Anciens ou nouveaux ? répondit un disciple Osa dont on taira le nom.
- Anciens, naturellement !
- Ah non, me dit l’Osa, je suis désolé ! J'ai des maisons à deux millions, à cinq millions, à dix millions, mais pas à cinq kamas.

Moi, j'insiste quand même :
- Vraiment ? Et en cherchant bien, voyons... Pas même une toute petite ?

À ce moment, l’Osa se frappe le front :
- Mais si, j'y pense ! Attends un peu...

Il fouille dans ses poches et en tire un vieux parchemin humide et mité.
- Tiens, voici : une petite villa située proche de la porte sud de Bonta, avec chambre, cuisine, salle de bains, living-room, pipi-room et coffre à stuff.
- Combien ?
- Trois kamas cinquante. Avec les frais, cela feras cinq nouveaux kamas exactement.
- C'est bon, j'achète.

Je pose fièrement sur le bureau ma pièce de cinq nouveaux kamas. L’Osa la prend, et me tends le contrat :
- Tiens, signe ici. Et là, tes initiales. Et là encore. Et là aussi. Je signe et je lui rends le papier en lui disant :
- Ça va, comme ça ?

Il me répond :
- Parfait, Hihihihi !

Je le regarde, intrigué :
- De quoi ris-tu?
- De rien, de rien... Haha !

Je n'aimais pas beaucoup ce rire. C'était un petit rire nerveux, celui de quelqu'un qui viens de vous jouer un méchant tour. Je demande encore :
- Enfin quoi, cette maison, elle existe ?
- Certainement, Héhéhé !
- Elle est solide, au moins ? Elle ne vas pas me tomber sur la tête ?
- Hoho ! Certainement non !
- Alors ? Quest-ce qu'il y a de drôle ?
- Mais rien, je vous dis ! D'ailleurs, voici la clé, vous irez voir vous-même... Bonne chance ! Houhouhou !

Je prends la clé, je sors, et je vais visiter la maison. C'était, ma foi, une fort jolie maison, coquette, bien exposée, avec chambre, cuisine, salle de bains, living-room, pipi-room et coffre à stuff. La visite une fois terminée, je me dis :
« Si j'allais saluer mes nouveaux voisins ? »


Allez, en route ! Je vais frapper chez mon voisin de gauche :
- Bonjour, voisin ! Je suis votre voisin de droite ! C'est moi qui viens d'acheter la petite maison avec chambre, cuicine, salle de bains, living-room, pipi-room et coffre à stuff !
Là-dessus je vois le bonhomme qui devient tout pâle. Il me regarde d'un air horrifié, et pan ! sans une parole, il me claque la porte au nez ! Moi, sans malice, je me dis : « Tiens ! Quel original ! »
Et je vais frapper chez ma voisine de droite :
- Bonjour, voisine ! Je suis votre voisin de gauche ! C'est moi qui viens d'acheter la petite maison avec chambre, cuisine, salle de bains, living-room, pipi-room et coffre à stuff !
Là dessus, je vois la vieille qui joint les mains, me regarde avec infiniment de compassion et se met à gémir :
- Hélas, ma pauv' petite, z'avez ben du malheur ! C'est-y pas une misère, un gentil p'tit bout comme vous ! Enfin p'tête ben qu'vous vous en sortirez... Tant qu'y a d'la vie y a de l'espoir, comme on dit, et tant qu'on a la santé...
Moi, d'entendre ça, je commence à m'inquiéter :
- Mais enfin, chère madame, pouvez-vous m'expliquer, à la fin ? Toutes les personnes à qui je parle de cette maison...
Mais la vieille m'interrompt aussitôt :
- Excusez-moi, ma ptite, mais j'ai mon rôti au four... Faut que j'y aille voir si je veux point qu'il grâle !
Et pan ! Elle me claque la porte au nez, elle aussi.

Cette fois, la colère me prend. Je retourne voir l’Osa et je lui dit :
- Maintenant, tu vas me dire ce qu'elle a de particulier, ma maison, que je m'amuse avec toi ! Et si tu ne veux pas me le dire, je te casse la tête ! Et, en disant ces mots, j'attrape mon bâton. Cette fois, l’Osa ne rit plus :
- Hé ! là, doucement ! Calme-toi, fécatte! Pose ça là. Assies-toi !
- Parler d'abord !
- Mais oui, je vais parler ! Après tout, maintenant que le contrat est signé, je peux bien te le dire...la maison est hantée !
- Hantée ? Hantée par qui ?
- Par le Roissingue du coffre à stuff !
- Tu ne pouvais pas me le dire plutôt ?
- Eh non ! Si je te l'avais dit, tu n’aurais plus voulu acheter la maison, et moi je voulais la vendre. Hihihi !
- Finis de rire, ou je te casse la tête !
- C'est bon, c'est bon...
- Mais dis-moi donc, j'y pense : Je l'ai visité, ce coffre, il y a un quart d'heure à peine... Je n'y ai pas vu de Roissingue !
- C'est qu'il n'y est pas dans la journée ! Il ne vient que la nuit !
- Et qu'est-ce qu’il fait, la nuit ?
- Oh ! Il se tient tranquille, il ne fait pas de bruit, il reste là, bien sage, dans son coffre...seulement, attention ! Si tu as le malheur de chanter :
« Roisingue, Roissingue, Prends garde à ton derrière ! »


À ce moment là, il sort... Et c'est tant pis pour toi !

Moi, en entendant ça, je me relève d'un bond et je me mets à crier :
- Espèce d'idiot, Tu avais besoin de me chanter ça ! Jamais il ne me serait venu l'idée d'une chose pareille ânerie ! Maintenant, je ne vais plus penser à autre chose !
- C'est exprès ! Hihihi !

Et, comme j'allais sauter sur lui, l’Osa se TP à Brakmar. Le traitre, il était démon.

Que faire ? Je rentre chez moi en me disant : « Après tout, je n'ai qu'à faire attention... Essayons d'oublier cette chanson idiote ! »

Facile à dire ! Des paroles comme celles-là ne se laissent pas oublier ! Les premiers mois, bien sûr, je me tenais sur mes gardes... Et puis, au bout d'un an et demi, la maison, je la connaissais, je m'y étais habitué, elle m'était familière... Alors j'ai commencé à chanter la chanson pendant le jour, aux heures où la Roissingue n'était pas là... Et puis dehors, où je ne risquais rien... Et puis je me suis mis à la chanter la nuit, dans la maison ---mais pas entièrement ! Je disais simplement : « Roissingue, Roissingue » et puis je m'arrêtais. Il me semblait alors que le couvercle du coffre se mettait à frémir... Mais comme j'en restais là, le roissingue ne pouvait rien. Alors, voyant cela, je me suis mis à en dire chaque jour un peu plus :

Prends garde... puis Prends garde à... et puis Prends garde à ton... et enfin Prends garde à ton derr... je m'arrêtais juste à temps ! Il n'y avait plus de doute, le couvercle frémissait, tremblait, sur le point de s'ouvrir...

Ce que le roissingue devait rager, à l'intérieur !

Ce petit jeu s'est poursuivi jusqu'à Noël dernier. Cette nuit-là, après avoir réveillonné chez des amis, je rentre chez moi, un peu pompette, sur le coup de quatre heures du matin, en me chantant tout au long de la route :
« Roisingue, Roissingue, Prends garde à ton derrière ! »


Bien entendu, je ne risquais rien, j'étais dehors. J'arrive à la porte sud de Bonta : Roissingue, roissingue… Je m'arrête devant ma porte : Prends garde à ton derrière ! ... Je sors la clef de ma poche : Roissingue, roissingue… je ne risquais toujours rien... Je glisse la clef dans la serrure : Prends garde à ton derrière... Je tourne, j'entre, je retire la clef, je referme la porte derrière moi, je m'engage dans le couloir en direction de l'escalier...
« Roisingue, Roissingue, Prends garde à ton derrière ! »


Zut ! Ça y était ! Cette fois, je l'avais dit ! Au même moment j'entends, tout près de moi, une petite voix pointue, aigre, méchante :
- Ah, vraiment ! Et pourquoi est-ce que je dois prendre garde à mon derrière ? C'était lui. Le couvercle du coffre était ouvert, et il était campé devant, le poing droit sur la hanche et drappé de noir. Bien entendu, j'essaye de m'excuser :
- Oh ! Je vous demande pardon ! C'est un moment de distraction... J'avais oublié que... Enfin, je veux dire... J'ai chanté ça sans y penser...
- Sans y penser ? Menteuse ! Depuis deux ans tu ne penses qu'à ça ! Tu te moquais de moi, n'est-ce pas, lorsque tu t’arrêtais au dernier mot, à la dernière syllabe ! Mais moi, je me disais : Patience, ma mignone ! Un jour, tu la cracheras, ta petite chanson, d'un bout à l'autre, et ce jour là ce sera mon tour de m'amuser... Eh bien, voilà ! C'est arrivé !

Moi, je tombe à genoux et je me mets à supplier :
- Pitié! Ne me faites pas de mal ! Je n'ai pas voulu vous offenser ! J'aime beaucoup les roissingues ! J'ai de très bons amis roissingues ! Et puis d'ailleurs, c'est aujourd'hui Noël ! Le petit Jésus est né cette nuit... Vous ne pouvez pas me faire disparaître un jour pareil !...

Le roissingue me répond :
- Taratata ! Je ne veux rien entendre ! Mais puisque tu as la langue si bien pendue, je te propose une épreuve : tu as trois jours, pour me demander trois choses. Trois choses impossibles ! Si je ne suis pas capable de te la donner, je m'en vais pour toujours et tu ne me verras plus. Allez, je t'écoute !


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Les Kontes de Kah Empty Le roissingue du coffre à stuff (suite)

Message  Kah Mer 24 Juin - 12:02

Moi, pour gagner du temps, je lui réponds :
- Ben, je ne sais pas... Je n'ai pas d'idée... Il faut que je réfléchisse... Laissez-moi la journée !
- C'est bon, dit-il, je ne suis pas pressé. À ce soir ! Et il disparaît.

Pendant une bonne partie de la journée, je me tâte, je me creuse, je me fouille les méninges et tout à coup je me souviens que mon mari The-Yeti a deux petits tofus dans une cage, et que ces deux petits tofus, m'a-t-il dit, sont magiques. Sans perdre une seconde, je fonce rue de la banque et je demande à The-Yeti :
- Tu as toujours tes deux petits tofus ?
- Oui. Pourquoi ?
- Parce-que, dans ma maison, il y a un roissingue, un vieux, un méchant roissingue. Ce soir, je dois lui demander quelques choses d'impossible. Sinon, il m'emportera. Tes petits tofus pourraient peut-être me donner une idée ?
- Sûrement, dit Yeti. Je vais les chercher.

Il s'en va dans l'arrière-boutique, puis il revient avec une cage plein de paille dans laquelle se dandinent deux petits tofus, l'un rouge et l'autre jaune tacheté de noir. C'est bien vrai qu'ils ont l'air de tofus magiques. Je demande à Yeti :
- Maintenant, parle-leur !
- Ah non, répond Yeti. Je ne peux pas leur parler moi même, ils ne comprennent pas le français. Il faut un interprète.
- Mais je n'ai pas d'interprète !
- Ne t'en fait pas. Moi, j'en ai un.

Et voilà mon Yeti qui se met à chanter :
« Petite souris, Petite amie, Viens par ici, Parle à mes petits tofus, Et tu auras un pot de glu! »

À peine a-t-il fini de chanter qu'une adorable souris grise arrive en trottinant sur le comptoir, s'assied sur son petit derrière à côté de cage et pousse trois petits cris, comme ceci :
- Hip ! Hip ! Hip !

The-Yeti traduit :
- Elle me dit qu'elle est prête. Raconte-lui ce qui t'est arrivé. Je me penche vers la souris et je lui raconte tout : l’Osa, la maison, les voisins, le placard, la chanson, le roissingue et l'épreuve qu'elle m'a imposée. Après m'avoir écouté en silence, la souris se retourne vers les petits tofus et leur dit dans sa langue :
- Hippi hipipi pipi ripitipi...

Et comme ça pendant cinq minutes. Après avoir, eux aussi, écouté en silence, les tofus se regardent, se consultent, se parle à l'oreille, et pour finir le tofu rouge s’approche et ouvre plusieurs fois le bec avec un petit bruit, à peine perceptible :
- Po---po---po---po...

Et ainsi de suite, pendant près d'une minute. Quand c'est fini, la petite souris se retourne vers Yeti et recommence à pépier :
- Pipiri pipi ripipi.

Je demande à Yeti :
- Qu'est-ce qu'elle raconte ?

Il me répond :
- Ce soir, quand tu verras le roissingue, demande-lui des bijoux en caoutchouc, qui brillent comme des vrais. Elle ne pourra pas te les donner. Je remercie Yeti, Yeti donne des graines de sésame aux petits tofus, à la souris un petit pot de glu, et sur ce nous nous séparons.

Dans le couloir, le roissingue m'attendait :
- Alors ? Qu'est-ce que tu me demandes ?

Sûr de moi, je réponds :
- Je veux que tu me donnes des bijoux en caoutchouc qui brillent comme des vrais !
- Haha ! Cette idée-là n'est pas de toi ! Mais peu importe, les voilà !

Il fouille dans ses frippres, et en tire une poignée de bijoux : deux bracelets, trois bagues et un collier, tout ça brillant comme de l'or, étincelant comme du diamant, de toutes les couleurs et mou comme de la gomme à crayon !
- À demain, me dit-il, pour la deuxième demande ! Et cette fois, tâche d'être un peu plus malin ! Et hop ! Le voilà disparu.

Le lendemain matin, j'emporte les bijoux chez un de mes amis qui est alchimiste, et je lui dis :
- Qu'est-ce que c'est que cette matière ?
- Fais voir, me dit-il.

Et il s'enferme dans son laboratoire. Au bout d'une heure il en ressort en me disant :
- Ça, c'est extraordinaire !Ils sont en caoutchouc ! Je n'ai jamais vu ça ! Tu permet que je les gardes ?

Je lui laisse les bijoux et je retourne chez The-Yeti.
- Les bijoux, ça ne va pas, je lui dis. Le roissingue me les a donnés tout de suite.
- Alors, il faut recommencer, dit Yeti.

Il retourne chercher le cage, le pose sur le comptoir et se remet à chanter :
« Petite souris, Petite amie, Viens par ici, Parle à mes petits tofus, Et tu auras un pot de glu! »

La petite souris accourt, je la mets au courant, elle traduit, puis elle recueille la réponse et transmet à The-Yeti :
- Pipi pirripipi hippi hippi hip !
- Qu'est-ce qu'elle dit ?

Et The-Yeti me traduit :
- Demande au roissingue une branche de l'arbre a macaroni, et repique-la dans ton jardin pour voir si elle pousse !

Et, le soir même, je dis au roissingue :
- Je veux une branche de l'arbre à macaroni !
- Haha ! Cette idée-là n'est pas de toi ! Mais ça ne fait rien : voilà ! Et crac ! Il sort de sous ses frippes un magnifique morceau de rameau de macaroni en fleurs, avec une branchettes en spaghetti, de longues feuilles en nouilles, des fleurs en coquillettes, et même de petites graines en forme de lettres alphabet ! Je suis bien étonné, mais tout de même, j'essaye de chercher la petite bête :
- Ce n'est pas une branche d'arbre ça, ça ne repousse pas !
- Crois-tu ? dit le roissingue. Eh bien, repique-la dans ton jardin, et tu verras ! Et à demain soir !

Moi, je ne fais ni une ni deux, je sors dans le jardin, je creuse un petit trou dans une plate-bande, j'y plante la branche de macaroni, j'arrose et vais me coucher. Le lendemain matin, je redescends. La branche est devenue énorme : c'est presque un petit arbre, avec plusieurs nouvelles ramures, et deux fois plus de fleurs Je l'empoigne à deux mains, j'essaye de l'arracher... impossible ! Je gratte la terre autour du tronc, et je m'aperçois qu'il tiens au sol par des centaines de petites racines en vermicelle... Cette fois, je suis désespéré. Je n'ai même plus envie de retourner chez Yeti. Je me promène dans les landes, comme une âme en peine, et je vois les bonnes gens se parler à l'oreille, quand ils me regardent passer. Je sais ce qu'ils se disent :
- La Pauvre petite ! Regardez-la ! C'est sa dernière journée, ça se voit tout de suite ! Le roissingue va sûrement l'emporter cette nuit !


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Les Kontes de Kah Empty Le roissingue du coffre à stuff (fin)

Message  Kah Mer 24 Juin - 12:03

Sur le coup de midi, Yeti me MP:
- Alors ? Ça a marché ?
- Non, ça na pas marché. Je suis perdu. Ce soir, le roissingue va m'emporter. Adieu, Yeti !
- Mais non, rien n'est perdu, qu'est-ce que tu racontes ? Viens tout de suite, on va interroger les petits tofus !

- Pour quoi faire ? Ça ne sert à rien !
- Et ne rien faire, ça sert à quoi ? Je te dis de venir tout de suite ! C'est honteux de se décourager comme ça !(*spécial dédicace pour toi mari chéri...*)
- Bon, si tu veux, je viens...

Et je vais chez Yeti. Quand j'arrive, tout est prêt : le cage aux tofus et la petite souris, assise à côté. Pour la troisème fois je raconte mon histoire, la petite souris traduit, les tofus se consultent longuement, et c'est le tofu jaune, cette fois, qui s’approche et se met à bâiller en mesure :
- Po--po--po--po--po--po--po...

Pendant près d'un quart d'heure. La souris à son tour se retourne vers nous et fait tout un discours, qui dure bien dix minutes.
- Mais qu'est-ce qu'ils peuvent raconter ?
- Écoute bien, et fais très attention, car ce n'est pas simple ! Ce soir, en retournant chez toi, demande au roissingue qu’il te donne la grenouille à cheveux. Il sera bien embarrassé, car la grenouille à cheveux, c'est lui-même. Le roissingue n'est rien d'autre que la grenouille à cheveux qui a pris une autre forme. Alors, de deux choses l'une : ou bien il ne peut pas te la donner, et en ce cas elle est obligé de partir pour toujours -- ou bien il voudra te la montrer quand même, et pour cela il sera obligé de se transformer. Dès qu’il sera devenue grenouille à cheveux, toi, attrape-le et ligote-le bien fort et bien serré avec une grosse ficelle. Il ne pourra plus se dilater pour redevenir roissingue. Après cela, tu lui raseras les cheveux, et ce ne sera plus qu'une grenouille ordinaire, parfaitement inoffensive.

Cette fois, l'espoir me revient. Je demande à Yeti :
- Peux-tu me vendre la ficelle ?


The-Yeti me vend une pelote de grosse ficelle, je remercie et je m'en vais.
Le soir venu, le roissingue est au rendez-vous :
- Alors, mignonne, c'est maintenant que je t'emporte ? Qu'est-ce que tu vas me demander à présent ?

Moi, je m'assure que la ficelle est bien déroulée dans ma poche, et je réponds :
- Donne-moi la grenouille à cheveux !

Cette fois, le roissingue ne rit plus. Il pousse un cri de rage :
- Hein ? Quoi ? Cette idée-là n'est pas de toi ! Demande-moi autre chose !

Mais je tiens bon :
- Et pourquoi autre chose ? Je ne veux pas autre chose, je veux la grenouille à cheveux !
- Tu n'as pas le droit de me demander ça !
- Tu ne peux pas me donner la grenouille à cheveux ?
- Je peux, mais ce n'est pas de jeu !
- Alors, tu ne veux pas !
- Non, je ne veux pas !
- En ce cas, retire-toi. Je suis ici chez moi !

À ce moment, le roissingue se met à hurler :
- Ah, c'est comme ça ! Eh bien, la voilà, puisque tu la veux, ta grenouille à cheveux ! Et je le vois qui se ratatine, qui rapetisse, qui rabougrit, qui se dégonfle et se défait, comme si il fondait, tant et si bien que cinq minutes après je n'ai plus devant moi qu'un grosse grenouille verte, avec plein de cheveux sur la tête, qui se traîne sur le parquet en criant comme si elle avait le hoquet :
- Coap ! Coap ! Coap ! Coap !

Aussitôt, je saute sur elle, je la plaque sur le sol, je tire la ficelle de ma poche, et je te la prends, et je te la ligote, et je te la saucissonne... Elle se tortille, elle étouffe presque, elle essaie de se regonfler...mais la ficelle est trop serrée ! Elle me regarde avec des yeux furieux en hoquetant comme elle peut :
- Coap ! Coap ! Coap ! Coap !

Moi, sans perdre de temps, je l'emporte dans la salle de bains, je la savonne, je la rase, après quoi je la détache et je la laisse passer la nuit dans la baignoire, avec un peu d'eau dans le fond.

Le lendemain, je la porte à Yeti, dans un bocal avec une petite échelle, pour qu'elle serve de baromètre. Yeti me remercie et place le bocal sur une étagère, à côté de la cage des tofus. Depuis ce temps-là, les deux tofus et la grenouille n'arrêtent pas de se parler. La grenouille dit :
- Coap ! Coap !
Et les tofus : Po--po-- ! et cela peut durer des journées entières ! Un beau jour, j'ai demander à The-Yeti :
- Et si tu appelais ta souris, qu'on sache un peu ce qu'ils se racontent ?
- Si tu veux ! a dit The-Yeti.Et il s'est remis à chanter :
« Petite souris, Petite amie, Viens par ici, Parle à mes petits tofus, Et tu auras un pot de glu! »
[/i]
Quand la souris est venue, Yeti lui a demandé d'écouter et de traduire. Mais la souris, cette fois, a refusé tout net.
- Pourquoi ? ai-je demandé.

Et Yeti a répondu :
- Parce que ce ne sont que des gros mots !

Voilà l'histoire du roissingue. Et maintenant, quand vous viendrez me rendre visite, soit de jour, soit de nuit, dans la petite maison que j'ai achetée, vous pourrez chanter tout à votre aise :
« Roisingue, Roissingue, Prends garde à ton derrière ! »

Je vous garantis qu'il n'arrivera rien !


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Les Kontes de Kah Empty De la petite Enutrof qui voulait savoir qui lui avait fait sur la tête

Message  Kah Mer 24 Juin - 12:05


De la petite Enutrof qui voulait savoir
qui lui avait fait sur la tête

(histoire dédié à alucardbloodyprince en mémoire de nos histoires de k² à tous)



Comme tous les soirs, la petite Enutrof sortit de sa grotte de la montagne des Craqueleurs, son nez pointu juste pour voir si le soleil avait disparu. Et voici ce qui arriva. C’était rond et marron, aussi long qu’une saucisse et le plus horrible fût que ça lui tomba juste sur la tête.

"Mais c’est dégoutant" rouspéta la petite Enutrof, "qui a osé faire sur ma tête ?". Evidemment personne ne répondit.

"Dit donc le piou" glapit-elle, "est-ce toi qui m’a fait sur la tête ?"
"Moi ? mais non voyons, moi je fais comme ça."

Et sprfffff, un petit paté laiteux vint s’écraser juste devant la petite Enutrof et moucheta de blanc son pied droit.

"Hé la dragodinde, Est-ce toi qui m’a fait sur la tête ?"
"Moi ? mais non voyons, moi je fais comme ça."

Et pouf pouf pouf pouf pouf, la dragodinde bonbarda l’herbe de 5 gros crotins. La petite Enutrof fût drolement impressionnée.

"Ohla wabbit, est-ce toi qui m’a fait sur la tête ?"
"Moi ? mais non voyons, moi je fais comme ça."

Et ratatatatatata, 50 petits haricots tout ronds pétaradèrent aux oreilles de la petite Enutrof.

"Dis moi bouftou, est-ce toi qui m’a fait sur la tête ?"
"Moi ? mais non voyons, moi je fais comme ça."

Et clang cling clang cling clang cling clang, un paquet de petits berlingots couleur chocolat dégringolèrent sur la prairie. La petite Enutrof les trouva fort gracieux.

"Répond pichon, est-ce toi qui m’a fait sur la tête ?"
"Moi, mais non voyons, moi je fais comme ça."

Et slutch, une énorme bouse verdatre s’écrabouilla mollement sur le sol. "Diable pensa-t-elle, c’est une chance que cette chose là ne me soit pas tombée sur la tête."

"Porkass écoute moi, est-ce toi qui m’a fait sur la tête ?"
"Moi, mais non voyons, moi je fais comme ça."


Et psshit, il envoya un petit tas brun et mou derrière lui. Beurk la petite Enutrof se boucha bien vite le nez.

"Hep vous, là,…" commença la petite Enutrof. Mais il n’y avait là que deux gros moskitos noirs qui faisaient bombance. "Enfin pensa-t-elle, voila des gens qui vont pouvoir me renseigner." Et elle chuchota : "Qui a bien pu me faire sur la tête messieurs ?". Les deux moskitos n’hésitèrent pas longtemps. "Aucun doute ma chère, c’est un une larve dorée."

Cette fois la petite Enutrof le tenait, le gros mal propre qui avait fait sur sa tête. Marley, la larve dorée infestée de poux de Miss-Invok. Sa vengeance allait être terrible. D’un bond, la petite Enutrof sauta sur la niche de Marley, Et « bling », une minuscule kahkahouette noire atterrit entre les oreilles du vermisseau. Voila, justice était faite, radieuse, la petite Enutrof s’enfonça à nouveau dans les entrailles de la montagne, là où assurément personne au monde ne pouvait lui faire sur la tête.



Dernière édition par Kah le Mar 4 Aoû - 9:37, édité 3 fois
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Les Kontes de Kah Empty La nuit, tous les sadis sont gris

Message  Kah Mer 1 Juil - 12:19

La nuit, tous les sadis sont gris


Connaissez-l’histoire de la famille SadiBlanc? C’est l’histoire d’une famille de Sadidas. Dans cette famille unie et heureuse, tout le monde était blanc : il y avait Papa SadiBlanc, Maman SadiBlanc, Grand-Père SadiBlanc, Tatie SadiBlanc.

Un jour, Maman SadiBlanc eut la joie de mettre au monde 10 adorables petits sadis. Mais... oh surprise ! Sur ces 10 petits sadis, il y avait 9 petits sadis blancs, mais aussi un sadi tout noir ! Tout le monde fut surpris, car comme je l’ai dit, dans la famille SadiBlanc, tout les sadis étaient blancs.

Cela n'empêchait pas tout la famille d'aimer ce petit SadiBlanc qui était tout noir, après tout, l'amour qu'on porte est le même. Mais voyez-vous, quand on est tout noir alors que tout le monde est blanc, on se sent différent. Et puis quand on joue à cache-cache au milieu d’un troupeau de bouftons blancs, on est trouvé tout de suite !

Le petit SadiBlanc qui était tout noir un jour en eut assez. Il était si triste d'être différent qu'il se mit dans un coin pour réfléchir pendant des heures et des heures.

Alors Grand-Père SadiBlanc, qui était le plus sage de tous réunit tout la famille :
"Pauvre petit sadi noir ! Il est si triste, il faut faire quelque chose pour lui ! Suivez-moi."

Ils se dirigèrent au grenier, tous à la queue leu-leu. Ils redescendirent de la même façon, mais quelque chose avait changé : la famille SadiBlanc s'était roulé dans le charbon pour devenir noire !

Ils cherchèrent le petit sadi noir, qu'ils trouvèrent dans la cuisine... en train de se rouler dans la farine ! Le petit SadiBlanc qui était tout noir était devenu blanc !

Tous rirent devant le comique de la situation. Et le petit sadi noir devenu blanc et sa famille devenue noire se rendit compte :
"Finalement, qu'importe notre couleur ! Ce qui fait notre force, c'est qu'on s'aime très fort, non ?"

Alors ils se mirent à jouer, à se rouler, sauter, virevolter pendant des heures sous l'effet de la joie, puis s'arrêtèrent, fatigués à la nuit tombée. Et savez-vous la nouvelle ? La farine et le charbon avaient volé et s'étaient redéposés sur la famille SadiBlanc, dont les membres étaient tous devenus gris.

C'est depuis ce jour que l'on dit :
"la nuit, tous les sadis sont gris !"




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Les Kontes de Kah Empty Le Kido à Grande Bouche

Message  Kah Ven 17 Juil - 12:40

Le Kido à Grande Bouche



Voici l’histoire du Méconnu Kido à Grande Bouche comme on peut encore parfois l’entendre de la bouche de quelques anciens dans les pleines herbeuses de l’île d’Otomaï.

En des temps lointains, en cette contrée reculée d’Otomaï, vivait un
Kido bien connu des autres animaux de la région. Ce Kido avait un énorme bec, deux fois gros comme lui et sa renommée était due à sa grande faculté de bavardage intempestif et bruyant. Pour cette raison, on le nommait le Kido
à Grande Bouche.

Un jour où notre ami
Kido
fût lassé de ne fréquenter toujours que les mêmes Mufafahs et Kilibris, qui de plus ne prêtaient plus gère attention à son bavardage, il décida de partir à la découverte du Monde de Douze. Il s’embarqua sur un navire pour rejoindre les côtes du Territoire des Dopeuls.

A peine arrivé, le
Kido rencontra un pichon orange et lui dit en ouvrant bien grand son bec :


Bonjour TOIIIIIIIIIIIII,
comment tu t’appelles TOIIIIIIIIIIIII et qu’est-ce que tu manges TOIIIIIIIIIIIII ?


Le pichon répondit :
Bonjour, je suis un pichon et je mange des grevettes.


Satisfait, le Kido poursuivit sa route non loin du Territoire des DragOeufs. Là il faillit renverser un tout petit piou violet qui trainait par là :

Bonjour TOIIIIIIIIIIIII,
comment tu t’appelles TOIIIIIIIIIIIII et qu’est-ce que tu manges TOIIIIIIIIIIIII ?


Le piou répondit :
Bonjour, moi je suis un piou et je mange des graines de sésames.


Un peu plus tard, notre Kido, plus ou moins égaré dans les Landes de Sedimote, croisa un croc gland et comme à son habitude demanda bruyamment :

Bonjour TOIIIIIIIIIIIII,
comment tu t’appelles TOIIIIIIIIIIIII et qu’est-ce que tu manges TOIIIIIIIIIIIII ?


Le croc gland répondit :
Bonjour, je suis un croc gland et je mange des Kolérats.


Aux abords de la Montagne des Koalaks, le Kido tomba nez à nez avec un koalak forestier :

Bonjour TOIIIIIIIIIIIII,
comment tu t’appelles TOIIIIIIIIIIIII et qu’est-ce que tu manges TOIIIIIIIIIIIII ?


Le koalak répondit :
Bonjour, je suis un koalak et je mange des feuilles de kalyptus.


Les déambulations de notre Kido le conduisir jusqu’en Territoire des boos, où festoyaient quelques crocodailles. Le Kido acosta l’un d’eux :

Bonjour TOIIIIIIIIIIIII,
comment tu t’appelles TOIIIIIIIIIIIII et qu’est-ce que tu manges TOIIIIIIIIIIIII ?


Le
crocodaille répondit :
Bonjour, moi, je suis un crocodaille et je mange des sardines,… à l’huile.


C’est alors que dans les plaines au sud de la cité bontarienne, notre Kido rencontra un immense craqueleur des plaines à qui il demanda :

Bonjour TOIIIIIIIIIIIII,
comment tu t’appelles TOIIIIIIIIIIIII et qu’est-ce que tu manges TOIIIIIIIIIIIII ?


Le
craqueleur répondit :
Bonjour, moi je suis un craqueleur des plaines et je mange toute sorte de pierres.


C’est alors qu’un gros orage éclata, notre Kido chercha vite un endroit pour s’abriter et entra dans la première grotte à sa portée. Tout au fond de ce grotte, notre Kido humide rencontra un gloutoblop et lui demanda :

Bonjour TOIIIIIIIIIIIII,
comment tu t’appelles TOIIIIIIIIIIIII et qu’est-ce que tu manges TOIIIIIIIIIIIII ?


Le
gloutoblop répondit alors de sa caverneuse voix :
Bonjour, moi je suis un Gloutoblop et je gloute les Kido à grande bouche.


Alors le Kido bredouilla :
Y’en a beaucoup par ici ?*



* Y’en a beaucoup par ici ?



Pour le respect de la sensibilité de chacun, on ne contera pas ce qui advint à notre
Kido, mais apprenez que de l’expérience du malheureux Kido est né le bien connu proverbe :
A trop parler, on fini glouté

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Message  Kah Jeu 13 Aoû - 10:14

L'Histoire du Maître Chacha ou du Chacha Botté


Un maître paysan ne laissa pour tous bien à ses trois fils qu'il avait, que son Moulin, sa dragodinde et son Chacha. Les partages furent bientôt faits, ni le Meneur, ni ses Bras Droits n'y furent point appelés. Ils auraient eu bientôt mangé tout le pauvre patrimoine.

L'aîné eut le Moulin, le second eut la dragodinde et Aurius, le plus jeune, n'eut que le Chacha. Ce dernier ne pouvait se consoler d'avoir un si pauvre lot :
" Mes frères ", disait-il," pourront gagner leur vie honnêtement en se mettant ensemble. Pour moi, lorsque j'aurai mangé mon chacha, et que je me serai fait une cape de sa peau, il faudra que je meure de faim."

Le Chacha qui entendait ce discours, mais qui n'en fit pas semblant, lui dit d'un air posé et sérieux :
" Ne vous affligez point, mon maître, vous n'avez qu'à me donner un Sac, et me faire faire une paire de Bottes pour aller dans les broussailles, et vous verrez que vous n'êtes pas si mal partagé que vous croyez."

Quoique le Maître du Chacha ne fît pas grand fond là-dessus, il lui avait vu faire tant de tours de souplesse, pour prendre des Rats et des Souris, comme quand il bondissait, ou qu'il se cachait dans la farine pour faire le mort, qu'il ne désespéra pas d'en être secouru dans sa misère.
Les Kontes de Kah Chacha_01_small

Lorsque le Chacha eut ce qu'il avait demandé, il se botta bravement, et mettant son sac à son cou, il en prit les cordons avec ses deux pattes de devant, et s'en alla dans une garenne où il y avait grand nombre de wabbits. Il mit de l'orge et des trèfles dans son sac, et s'étendant comme s'il eût été mort, il attendit que quelque jeune wabbit, peu instruit encore des ruses de ce monde, vînt se fourrer dans son sac pour manger ce qu'il y avait mis. À peine fut-il couché, qu'il eut contentement. Un jeune étourdi de wabbit entra dans son sac, et le maître Chacha tirant aussitôt les cordons le prit et le tua sans miséricorde.

Tout glorieux de sa proie, il s'en alla au quartier général de la Camarillia et demanda à parler au Meneur. On le conduisit en la salle du conseil où trônait Alucardbloodyprince. Etant entré le maître Chacha fit une grande révérence au Meneur, et lui dit :
" Voilà, Sire, un wabbit de garenne que Monsieur le Marquis d'Amakna " (c'était le nom qu'il lui prit en gré de donner à son Maître Aurius), " m'a chargé de vous présenter de sa part."
" Dis à ton Maître ", répondit Alucardbloodyprince," que je le remercie, et qu'il me fait plaisir."

Une autre fois, il alla se cacher dans un champ de blé, tenant toujours son sac ouvert ; et lorsque deux Pious y furent entrées, il tira les cordons, et les prit tous deux. Il alla ensuite les présenter au Meneur, comme il avait fait avec le wabbit de garenne. Le Meneur reçut encore avec plaisir les deux Pious, et lui fit donner pour boire.
Les Kontes de Kah Chacha_02_small

Le Chacha continua ainsi pendant deux où trois mois à porter de temps en temps au Meneur du Gibier de la chasse de son Maître. Un jour qu'il sut qu'Alucardbloodyprince devait aller se promener sur le bord de la rivière avec sa fille, Artémesis, la plus belle déesse floodeuse aux yeux verts du monde des Douzes, il dit à son Maître :
" Si vous voulez suivre mon conseil, votre fortune est faite. Vous n'avez qu'à vous baigner dans la rivière à l'endroit que je vous montrerai, et ensuite me laisser faire."

Le Marquis d'Amakna fit ce que son Chacha lui conseillait, sans savoir à quoi cela serait bon. Dans le temps qu'il se baignait, Alucardbloodyprince vint à passer et le Chacha se mit à crier de toute sa force:
" Au secours, au secours, voilà Marquis d'Amakna qui se noie !"

À ce cri Alucardbloodyprince mit pied à terre de sa dragodinde, et reconnaissant le Chacha qui lui avait apporté tant de fois du Gibier, il ordonna à ses amis qu'on allât vite au secours de Monsieur le Marquis d'Amakna. Pendant qu'on retirait le pauvre Marquis de la rivière, le Chacha s'approcha d'Alucardbloodyprince, et lui dit que dans le temps que son Maître se baignait, il était venu des Brigands qui avaient emporté ses habits, quoiqu'il eût crié au voleur de toute sa force. Le drôle les avait cachés sous une grosse pierre.

Alucardbloodyprince fit alors aussitôt apporter par Le-moodit, maître cordonnier et tailleur de sa bonne guilde les plus beaux habits pour Monsieur le Marquis d'Amakna. Le Meneur lui fit mille compliments, et comme les beaux habits qu'on venait de lui donner relevaient sa bonne mine (car il était beau, et bien fait de sa personne), la fille du Meneur le trouva fort à son gré et le Comte d'Amakna ne lui eut pas jeté deux ou trois regards fort respectueux, et un peu tendres, qu'elle en devint amoureuse à la folie. Le Meneur voulut alors qu'il les accompagna dans leur promenade.
Les Kontes de Kah Chacha_03_small

Le Chacha ravi de voir que son dessein commençait à réussir, prit les devants, et ayant rencontré des Paysans qui fauchaient un Pré, il leur dit :
" Bonnes gens qui fauchez, si vous ne dites au Meneur qui va venir à passer sous peu que le pré que vous fauchez appartient à Monsieur le Marquis d'Amakna, vous serez tous hachés menu comme chair à pâté."

Le Meneur ne manqua pas à demander aux Faucheurs à qui était ce Pré qu'ils fauchaient. " C'est à Monsieur le Marquis d'Amakna ", dirent ils tous ensemble car la menace du Chacha leur avait fait peur.

" Vous avez là un bel héritage ", dit Alucardbloodyprince au Marquis d'Amakna.

" Vous voyez, Sire ", répondit le Marquis, " c'est un pré qui ne manque point de rapporter abondamment toutes les années."

Le maître Chacha, qui allait toujours devant, rencontra des alchimistes qui récoltaient du trèfle, et leur dit:
" Bonnes gens qui moissonnez, si vous ne dites que tous ces trèfles appartiennent à Monsieur le Marquis d'Amakna, vous serez tous hachés menu comme chair à pâté."

Le Meneur, qui passa un moment après, voulut savoir à qui appartenaient tous les trèfles qu'il voyait. " C'est à Monsieur le Marquis d'Amakna, répondirent les Alchimistes ", et le Meneur s'en réjouit encore avec le Marquis. Le Chacha, qui allait devant la troupe, disait toujours la même chose à tous ceux qu'il rencontrait. Et le Meneur était étonné des grands biens de Monsieur le Marquis d'Amakna.

Le maître Chacha arriva enfin dans un beau Château dont le Maître était un Trooll, le plus riche qu'on ait jamais vu, car toutes les terres par où le Meneur avait passé étaient de la dépendance de ce Château. Le Chacha, qui eut soin de s'informer qui était ce Trooll, et ce qu'il savait faire, demanda à lui parler disant qu'il n'avait pas voulu passer si près de son Château, sans avoir l'honneur de lui faire la révérence.

Le Trooll le reçut aussi civilement que le peut un Trooll, et le fit reposer.
" On m'a assuré ", dit le Chacha, " que vous aviez le don de vous changer en toute sorte d'Animaux, que vous pouviez par exemple, vous transformer en Lion, en Éléphant ?"

" Cela est vrai ", répondit le Trooll brusquement, " et pour vous le montrer, vous m'allez voir devenir Lion."

Le Chacha fut si effrayé de voir un Lion devant lui, qu'il gagna aussitôt les gouttières, non sans peine et sans péril, à cause de ses bottes qui ne valaient rien pour marcher sur les tuiles. Quelque temps après, le Chacha, ayant vu que le Trooll avait quitté sa première forme, descendit, et avoua qu'il avait eu bien peur.
" On m'a assuré encore ", dit le Chacha, " mais je ne saurais le croire, que vous aviez aussi le pouvoir de prendre la forme des plus petits Animaux, par exemple, de vous changer en un Rat, en une Souris. Je vous avoue que je tiens cela tout à fait impossible."

" Impossible ?" reprit le Trooll, " vous allez voir ", et en même temps il se changea en une Souris, qui se mit à courir sur le plancher.

Le Chacha ne l'eut pas plus tôt aperçue qu'il se jeta dessus, et la mangea. Cependant Alucardbloodyprince qui vit en passant le beau Château du Trooll, voulut entrer dedans.

Le Chacha, qui entendit le bruit de la troupe camarillienne qui passait sur le pont-levis, courut au-devant, et dit à Alucardbloodyprince :
" Votre Majesté soit la bienvenue dans ce Château de Monsieur le Marquis d'Amakna."

" Comment, Monsieur le Marquis ", s'écria Alucardbloodyprince," ce Château est encore à vous ! Il ne se peut rien de plus beau que cette cour et que tous ces Bâtiments qui l'environnent. Voyons les dedans, s'il vous plaît."

Le Marquis donna la main à la jeune Princesse, et suivant Alucardbloodyprince qui montait le premier, ils entrèrent dans une grande Salle où ils trouvèrent une magnifique collation que le Trooll avait fait préparer pour ses amis qui le devaient venir voir ce même jour-là, mais qui n'avaient pas osé entrer sachant qu'Alucardbloodyprince y était. Alucardbloodyprince charmé des bonnes qualités de Monsieur le Marquis d'Amakna, de même que sa fille qui en était folle, et voyant les grands biens qu'il possédait, lui dit, après avoir bu cinq ou six coups :
" Il ne tiendra qu'à vous, Monsieur le Marquis, que vous ne soyez mon gendre."

Le Marquis, faisant de grandes révérences, accepta l'honneur que lui faisait Alucardbloodyprince. Et dès le même jour épousa la Princesse aux magnifiques yeux verts. Le Chacha devint grand Seigneur et ne courut plus après les souris que pour se divertir.
Les Kontes de Kah Chacha_04_small


pour toi mon fréro guildien, tout en allusions à ton estime de toi et à ta passion pour les yeux d'arte

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