La belle Lisse Poire d'Alucardbloodyprince de mots tordus

L'hiver est rude, vous sortez d'une
aventure rondement menée, dans laquelle vous avez pourfendu
bon nombre de gobelins et divers autres créatures peu
ragoutantes, vous êtes heureux de rentrer pour quelques temps
de réconfort dans cette modeste taverne, cette bâtisse
vers laquelle vos pas, las, vont ont menés. Vous commandez une
cervoise tiède, largement méritée. Le patron de
la taverne vous l'apporte. Votre regard accompagne la démarche
chaloupée de cette vieille barrique de niôle sur patte
qui tente de vous servir. C'est alors que vous apercevez une
silhouette familière. Ne serait ce pas votre meneur? Serait-ce
lui... n'y tenant plus, vous vous approchez, c'est alors qu'une voix
s'élève de ce capuchon informe qui vous a fait naitre
ce doute...






« Mon père...ce
père. Je ne vois d'autres moyens pour commencer cette esquisse
biographique. Pas d'autres moyens que de narrer toute la vilainie qui
fit que mon être vit le jour. Par honte je tairai son nom, car
depuis longtemps j'ai renié toute appartenance a cette famille
qui terrorisa les steppes Amakniennes durant des siècles et
des siècles... pourtant seulement 3 générations
couvrirent ces siècles... Un souci mathématique? Une
incohérence physique? Non croyez mois, les mots sont pesés,
et l'Absynthe n'altère en rien la cohérence de mes
propos, elle ne l'a jamais fait d'ailleurs.




Je suis le fruit d'un démon et
d'une mortelle, le réceptacle du don obscure et de l'âme,
ma différence avec les autres démons... cette âme,
cette « Satanée » âme, qui me fait
prendre conscience de chacun de mes gestes et actions, cette âme
qui me torture a chaque instant, chaque pas. Cette âme ... »




à cet instant, une larme
coule sur la joue du personnage encapuchonné. Vous tentez
vainement d'en voir un peu plus sur ce visage a moitié caché
encore... Vous saisissez l'invitation qui vous est lancée de
vous assoir à ses côtés





« J'ai décidé
afin d'alléger mon récit par la suite, de donner un
pseudonyme à mon père pour ne pas vous torturer
l'esprit, autant que le mien l'est, nous le nommerons donc par le
futur : « Lord ».










Lord était connu pour sa
cruauté sa tyrannie et sa soif insatiable de pouvoir, passant
invariablement par une recherche de puissance, ce que certain
appellent a ce jour « xp », ce terme me fait
toujours sourire je vous l'avoue.





Je passerai les détails
inutiles et douloureux de ma conception, seule la « manière »
et le malheureux hasard sont importants pour vous. Ce fut lors de la
grande bataille des landes de Sidimote, ce paisible village ravagé
par les flammes, que vous connaissez occupé par les troupes
Bworks et leurs amis Scorbutes et canidés de tous poils. Ce
village était auparavant un village comme beaucoup d'autres,
le seul mal que ses habitants ont commis, c'est de se trouver sur le
passage des troupes brakmariennes, troupes dans lesquels Lord œuvrait
se délectant de destruction et de pleures.

Ma mère, vous l'aurez
certainement pré senti, vivait dans ce village, une simple
prêtresse de la déesse Eniripsa, portant le doux nom de
MarYa. Occupée à veiller sur son prochain, elle
n'entendit pas la bataille grondante et fulminante de par les mûrs
du temple. Les flammes dévoraient pourtant le toit de la
bâtisse, la ferveur de ses prières la condamna. N'est-ce
pas ironique??? A ce jour encore je le trouve. La condamnation ne fût
pas la mort comme certains pourraient le penser, à vrai dire
je suis certain que la mort aurait été plus douce que
ce que le sort lui réservait ce jour là, pour moi aussi
je pense. Un être, CET être, mon père, CE
père... »





une expression de dégout
figea le visage de votre serviteur à cet instant du récit.
Après quelques minutes son regard figé retrouva le
chemin du votre, avec une intensité qui à elle seule
vous glaça l'échine. IL vous a permit de voir cela,
vous savez qui il est...Il reprend.




« Lord
fracassa la porte du temple, les flammes rugissantes du champs de
bataille derrière lui, ce fut la dernière vision de
MarYa de son propre village, de sa liberté aussi. Pas le temps
de dire adieu a son histoire, la fatalité faisait son œuvre.
Mon père la prit dans ses bras, et détourna son regard
et ses épaules de Rushu, de la bataille. Il reparti dans son
antre malgré les ordres de Rushu, son acolyte de longue date,
ne prononçant que ces quelques mots : « nous ne
chassons pas le même gibier, le tiens ne me sert que
d'amuse-gueule, ces bontariens ne périront pas par ma lame,
ils seront asservis par ma simple volonté, tiens le toi pour
dit. » . Ainsi Lord déserta le théâtre
de l'horreur... Ainsi Lord franchi les portes de sa demeure, le
Castlevania. »




Votre interlocuteur s'arrête...
lève « sa fiole de Nectar » comme il se
plait a l'appeler, une rasade plus tard, il reprend, aussi calmement
que faire se peut,




« Il
posa délicatement, du moins autant que ce que sa nature le
permettait, MarYa sur une couche de satin. S'en suivi une ignominie
de plus qui me fut souvent narrée par une prêtresse au
visage voilé par les pleures et la terreur, prêtresse
que jamais je ne pu appeler « mère »;
lui rappelant trop par ce mot l'horreur quelle a vécue à
ce moment. »




« Je ne
suis le fruit de l'amour, je ne suis que le fruit de la violence, la
haine et la perversion.




MarYa par la suite,
souillée, voulu danser avec la mort, la dernière danse,
mais la mort était d'ors et déjà sa compagne,
une compagne nommée Lord, qui veillait sur elle par simple
intérêt... moi. Cette naissance qui donnerait au
misérable seigneur un héritier, la transmission de ses
propres gênes de ses pouvoirs et, l'espérait il(?), la
pérennité de son don obscur. »




« Il y a
500 hivers, mes yeux s'ouvrirent, il y a 500 ans que le mal est ma
lueur, son ombre est ma couleur. MarYa fût a mes côtés
durant quelques années, m'inculquant ses valeurs en secret,
l'amour de ces êtres les plus fragiles qu'elle nommait ses
« frères »... les seuls moments où
je suis certain elle m'aima, pour ne pas perdre cela, conscient que
je ne le revivrai sans doute jamais par la suite, je lui portais mon
attention, sans pour autant prendre ses paroles comme une alétheia.
J'étais, et je demeure, sombre, mais que pouvais-je devenir
d'autre? Avec un précepteur tel que celui que j'ai eu durant
ma jeunesse, il ne pouvait en être autrement. A la simple
question « Quel est ton nom? » Il aimait a
répondre : « L'on me nomme Légion, car nous
sommes nombreux ». »




« Je suis né
Brakmarien, je le demeure, gravissant les échelons jusqu'au
rang de Héros de la grande garde brakmarienne, avant de me
faire rétrograder au rang de stratège. Mes
pérégrinations ayant eu raison de ma puissance. »




« Le mystère de ma
naissance vous est aujourd'hui révélée. Mon
enfance est une autre histoire, qui un jour peut être vous sera
contée.




Mon nom est Alucardbloodyprince,
Alucard le prince sanguinaire, Alucard : un nom qui me fut donné
par mon père, « prince sanguinaire »,
acquit par mes actes .








MaRya m'appelait l'Ange déchu. »





Vous apercevez brièvement le
regard d'Alucard, l'obscurité est déjà présente
dans la pièce, difficile de distinguer quelque chose, pourtant
vous ressentez un changement chez votre interlocuteur, infime et
subtil... il se tourne vers la fenêtre...







La nuit me sourit,
il n'y a de bonne compagnie qui ne s'achève...




A ces mots... vous ne ressentez
qu'une légère brise vous effleurant. La fenêtre
vient de s'ouvrir, votre regard se tourne vers celle-ci une fraction
de seconde, instinctivement...




Lorsque vous reportez de nouveau
votre attention sur cet « Alu »... seuls deux
mots sur un parchemin vous font face :





Carpe Noctem.

trop trop bien , j'ai la chair de poule u_u , franchement t'es un artiste et cette histoire est trop bien
Respect a toi Ange dechu , t'as du en mettre du temps pour le faire ...mais ca vaut le coup !! Magnifique et merci

magnifique,
avant que j'ai autant d'inspiration...
j'en ai eu fut un temps mais faut dire jsuis un peu applati sous mon accélérateur de 700 tonnes ces temps-ci
biz
Aury